Je disais précédemment que maintenant …, je relevais …, sur papier …, les wagons et autres véhicules ferroviaires sur les voies du triage, les trains au départ …, ou ceux à l’arrivée.

Rappelons tout d’abord ce qu’est un réseau de chemins de fer …, son rôle.

……, c’est une entreprise, propriétaire, ou gérante, de voies ferrées ……, sur les quelles elle fait circuler des trains pour transporter des voyageurs …, ou des marchandises.

Si dans une gare, les voyageurs changent de train par leurs propres moyens

…, pour les marchandises ……, les triages remplissent ce rôle, les faisant passer d’un train à un autre.

Le réseau est donc partagé en lignes de voies ferrées …, les plus longues étant divisées en sections de lignes.

Chaque ligne, ou section de ligne faisant l’objet d’un fascicule horaire …, dans le quel nous avons les horaires de la marche des trains, voyageurs, marchandises, autorails, ou machines haut le pied (seules) de celle-ci …, ainsi que ses renseignements techniques

……, nombre de voies, voies de garage, à entrée directe, ou par refoulement, les trains étant garés en les faisant refouler, postes de cantonnement, gares ou postes ouverts à la sécurité, gares ou postes temporaires, ouverts à la sécurité durant certaines périodes, caractéristiques des rampes et pentes de la ligne, ou section de ligne, tonnage maximum admis des trains, selon leur catégories, sur celle-ci, celles-ci étant rappelées sur les horaires de la marche des trains, vitesses limites selon la catégorie des trains.

En ce qui concerne les triages …, celui-ci est composé

…, d’un faisceau, ou plateau arrivée, d’une dizaine de voies, où les trains à l’arrivée sont reçus.

…, d’un faisceau, ou plateau de débranchement, d’une vingtaine de voies, où les trains à l’arrivée sont débranchés, les wagons de ceux-ci étant dirigés vers la voie de leur destination.

…, d’un faisceau, ou plateau départ, d’une dizaine de voies, où sont formés les trains au départ, chaque voie étant affectée aux trains de telles destinations.    

Lorsque je suis de service, de matinée ou de soirée, au plateau départ, dit d’Eauplet, coté Rouen du triage, dans le local, avec la maistrance dirigeant celui-ci

…, quand sur telle voie, il y a un certain nombre de wagons pour former un train …, je dois aller relever ceux-ci sur celle-ci.

Partant de la tête du train …, je relève ceux-ci, qu’il pleuve qu’il vente, à l’aide d’une écritoire, planchette en bois, ou duralumin, en trois exemplaires par duplication avec du papier carbone intercalé entre les feuillets, sur un « Relever de train »

Une remarque en passant …, en cas de mauvais temps, de pluie …, il est formellement interdit, pour des raisons de sécurité …., de s’abriter sous un parapluie

…, quand il pleut, même avec un imperméable …, ce n’est pas évident.

Sur ce « Relever ….. » …, écrivant avec un crayon indélébile, l’écriture ne s’effaçant pas même sous l’eau.

…, j’y inscris …, le numéro du train …, sa catégorie, voyageur, marchandise

…, et, pour chaque wagon …, son numéro …, son poids, poids à vide plus poids du chargement …, son poids frein, variant selon s’il est vide, ou peu chargé, ou, si son chargement dépasse une certaine limite …, sa longueur …, nature du chargement …, nom du destinataire …, la gare destinataire …, des observations, éventuellement, fragile, pour un chargement de vaisselle, par exemple.

Vérifiant de temps à autre, le total des poids des wagons et de leur longueur pour voir si la charge maximum admise pour sa catégorie, sur la ligne empruntée, n’est pas atteinte …., ou, si sa longueur ne dépasse pas 750 mètres, longueur maximum à ne pas dépasser, correspondant à la longueur minimum des voies de croisement sur les lignes à voie unique.

Quand la masse totale des wagons approche au plus près de la charge maximum admise sur la ligne …, ou, quand la longueur totale des wagons approche au plus près des 750 mètres …, j’arrête le relever, faisant le total de leurs poids et de leurs longueurs

Après m’être trouvé à relever les wagons des trains au départ

…, par la suite …, se sont ceux des trains à l’arrivée que je dois relever.

Tout d’abord …, un mot sur l’acheminement d’un wagon de marchandises expédié d’une gare A à un bout de la France, à destination d’une gare B, à l’autre bout.

Celui-ci est remis à la gare de A à un train, dit de ramassage, qui l’achemine à un triage secondaire

Où, il est remis à un train qui l’achemine à un triage principal

Où, il est remis à un autre train qui l’achemine à un autre triage principal

Où, il est remis à un train qui l’achemine à un triage secondaire

Où, il est remis à un train, dit de distribution, qui l’achemine à la gare de B

Étant de service de service la nuit de minuit à 8h00, les trains de liaisons entre triages principaux circulant principalement la nuit, et arrivant à destination dans la nuit, ou très tôt le matin.

Lorsqu’un train arrive …, mon rôle consiste, remontant ce dernier de la tête à la queue, à relever sur un « relever de débranchement » pour chaque wagon, son numéro, la nature de la marchandise, le destinataire, la voie, ou lieu, selon le carnet de débranchement, vers la quelle il doit être dirigé, celle-ci étant aussi inscrite à la craie blanche en grand caractère sur la paroi du wagon

……, les wagons, ou lots de wagons selon la voie où ils doivent être dirigés, étant dételés entre eux, la conduite du frein à air désaccouplée, sur mes indications, par les hommes d’équipe chargés du dételage de ceux-ci.

Par la suite …, le train, la machine l’ayant tracté, dételée et envoyée au « dépôt »

…, une autre machine mise en queue, non attelée, le pousse vers la « butte », monticule artificiel

Où …, les wagons, ou lots de wagons, dirigés vers la voie qui leur est destinée, mues par leur propre poids, ralentis par un système de freins sur la voie, redescendent vers cette dernière.

Où …, ils sont arrêtés par les « caleurs » à l’aide d’un « sabot cale » placé sur le rail …, la roue du wagon venant buter contre celui-ci, qui glisse sur le rail sur une distance plus ou moins grande avant d’êtes arrêté, selon la vitesse où ce dernier arrive.

En passant …, une remarque au sujet du triage de Sotteville.

Celui-ci est équipé d’un poste de commande des aiguilles « à bille »

…, le principe de celui-ci est l’introduction dans une succession de tubes verticaux, d’une bille en acier

…, cette dernière en descendant, passant d’un tube à l’autre, déclenche un relais électrique actionnant la commande d’une aiguille, mettant cette dernière dans la position voulue.

Août 1954

……, vers les vingt, vingt cinq du dit …, alors que je n’en avais pas eut le moindre écho.

Je reçois ma mutation comme étant muté le 1^erseptembre à la gare de Vernon, dans l’Eure …, comme Sotteville, sur la ligne de Paris Saint Lazare à Rouen, Le Havre.

À suivre ......................