……………. Déjeunant, dinant ainsi dire chaque jour, sauf exception, à ce dit restaurant…, je suis devenu un habituer

…. Ayant à table nos places habituelles…, nous nous retrouvons toujours les mêmes …, ouvriers étrangers à la commune travaillant dans des usines, ou autres, de Vernon, ou de Saint Marcel, commune limitrophe de Vernon

…. Des liens se créant plus ou moins entre nous

…. C’est ainsi que je liais des liens avec celui mangeant à table en vis-à-vis de moi…, un jeune dans mes âges …, dont depuis le temps, ai oublié le nom

…. Appelons le X…, qui travaillait lui aussi, je crois, aux chemins de fer …, au service de la Voie

…. Ma vie privée, comme celle professionnelle, poursuivant son train-train quotidien …, les repos, congés, temps libres …, selon leur durée, quelques heures à plusieurs jours …, allant passer ceux-ci à Mézidon, pour voir mon ami Roland, et ses amis ….., ou à Saujon, voir ma mère, faisant au passage un arrêt de trois, quatre heures à Niort, voir les Bretin …., ou à Marseille, voir ma sœur Andrée, Surveillante au central téléphonique des Postes de celle-ci ….., ou allant, avec ma moto, faire un tour sur les routes de la région, visiter celle-ci

…, pour le travail, selon les jours et besoins …, assurant le service  au quel je suis commandé, désigné

…. À ce propos…, dans la fin premier trimestre, début deuxième trimestre 1955 …, faute de travail à assurer, pour moi, en gare …, je suis détaché durant une certaine période au service de la Voie

…. Me retrouvant, sous la protection d’un autre veillant à l’approche de tout train, m’avertissant de me garer hors de la voie lorsque l’un est en vue …, à peindre en blanc les boites de pédales d’annonce aux PN coté Rouen

…. M’y rendant selon où celles-ci se trouvent, avec ma moto, au point le plus proche de celles-ci…, généralement un PN

…. Au sujet de ce travail que j’avais à faire, une anecdote …, dans une gare, les emprises de la voie ferrée entre l’entrée et la sortie de celle-ci sont limitées par tel signal …, ou par une traverse peinte en blanc

…. De ce fait …, lorsque je travaillais en deçà des limites de la gare, à près de deux kilomètres du Bâtiment Voyageur, à la pause déjeuné, je n’avais pas droit à une indemnité de repas …, par contre si la boite à peindre se trouvait à cinquante centimètres au-delà …, y ayant droit

…. Durant cette dite période me trouvant êtes en repos le samedi et dimanche

…. Par la suite …, je me trouve, vers fin avril, début mai 1955…, à remplacer un certain temps …, la gérante de la halte de «Le Goulet »

…. Dépendant de la gare de Vernon, à 7 kilomètres et quelques de celle-ci …, tout près des bords de la rive gauche de la Seine …, sur le territoire de la commune de Saint Pierre d’Autils, où se trouve le lieu dit « Le Goulet », ayant donné son nom à la halte

…. Le premier jour m’y rendant, à 8 kilomètres environ d’où je loge, à moto, au matin, pour ouvrir celle-ci …, cette dernière étant ouverte aux voyageurs une partie de la matinée, et une partie de l’après midi…, ayant pris la clef de l’entrée de celle-ci au bureau billets …, m’ayant été expliqué où je trouverai celles du coffre, tiroir caisse, casier à billets…, ainsi, que, comment m’y rendre

…. Étant parvenu à notre dite halte …, j’ouvre celle-ci, …, prenant possession des lieux

…. Ayant trouvé à l’endroit indiqué les clefs du coffre, tiroir caisse, casier à billets …, vérifie l’exactitude de la caisse, ainsi que celle des numéros commençant des billets, laissée par le prédécesseur

…. Ouvrant ensuite le guichet au public ..., la halte étant ouverte seulement au service voyageur

…. Au cours de cette matinée …, alors que je me trouve sur le quai pour l’arrivée d’un train provenant de Mantes-Gassicourt, Vernon …, vers Gaillon-Aubevoye, Rouen

…. Deux, trois trains dans le sens Mantes-Gassicourt, Rouen …, autant dans l’autre sens, dans la matinée, s’arrêtant à la dite halte…, en étant de même dans l’après midi

…. Qui vois-je, au milieu du monde, sur le quai…, mon X……, qui, étonné de me voir là …, vient me voir, savoir ce que je fais ici   

…. Le lui ayant dis ce que je fais là, y étant pour quelques jours…, lui travaillant dans le coin

…. Nous convenons, pourquoi pas, moi, n’y voyant aucun inconvénient …, de nous revoir pour ma coupure entre midi et 14h00   

…. Nous nous revoyons donc à cette dernière

…. Comme il y a un hôtel restaurant en face de la halte, l’Hôtel des pêcheurs, des parisiens venant pêcher le dimanche au bord de la Seine ..., de l’autre coté des voies, la voie 1 vers Rouen étant doublée entre Vernon et Gaillon-Aubevoye par la voie 1rapide

…. Celui-ci étant en bordure droite du chemin se dirigeant vers les bords de la Seine

…, traversant la voie ferrée au PN au bout du quai, du coté Rouen

…. X….., suggère …, cela nous évitant d’avoir à aller manger à Vernon entre midi et deux heures…, d’aller déjeuner à ce dit hôtel restaurant

…. Après tout, pourquoi pas …, je suis d’accord

…. Nous allons donc manger à ce dernier…, mangeant pas trop mal…, le prix étant un peu plus cher qu’à Vernon, mais pas exagéré

…. Le jour suivant …, étant retourné à Vernon la veille au soir diner à notre restaurant habituel, et coucher dans ma chambre à la gare…, ayant fait comme le jour précédant le trajet à moto, me revoici au matin à cette halte du Goulet

…. Où …, à la coupure de midi…, je retrouve mon X……

…. Nous décidons de retourner manger à notre dite hôtel ………..

…. Où …, X....., qui se révèle être assez osé …, le moment venu de régler notre repas, arguant que nous sommes, aux chemins de fer, là pour quelques temps …, demande à l’hôtelier si celui-ci ne pourrait pas nous faire une réduction

…. Celui-ci nous propose alors …, pour déjeuner, diner, et chambre …, lui rendre à l’occasion quelques services …, de nous faire un prix

…. Ses conditions nous semblent raisonnables …, mais pour moi, il y a un hic…, le remplacement de la gérante terminé …, de retour en gare de Vernon, mes horaires de service ne serons pas toujours compatibles avec ceux du déjeuner, ou diner

…. Le lui en faisant la remarque…, il nous répond qu’il y aura toujours moyen de s’arranger

…. X….., et moi sommes d’accord…, l’affaire est conclue

…. Dans les jours suivant, dans un moment de libre…, d’un coup de moto étant allé, me fallant  environ vingt minutes aller et retour, faire un tour en gare…, où, j’y fais part que j’ai trouvé une pension complète …, et que je laisse la pièce que j’occupe comme chambre

…. Par la suite …, ramenant dans ma valise et les sacoches de ma moto, équipant celle-ci, les affaires que j’ai y est, au Goulet  

…. Nous voici donc au Goulet…, la vie suivant son cours…, faisant quotidiennement, selon les horaires de service, le trajet à moto, soit environ une dizaine de minutes, entre là et la gare de Vernon…, et vice versa

…. Quand les heures d’embauche, ou débauche, ne correspondent à celle des repas…, mangeant à la cuisine avant de partir, ou en arrivant

…. Les relations, avec X…, et moi, et l’hôtelier et sa femme, s’avèrent êtes relativement assez cordiales…, X…, ou moi, ou tous deux, de temps à autre leur rendant quelques services

…. Tel …, lorsque un client, Parisien venu pêcher le dimanche au bord de l’eau, commande une bouteille de Bordeaux, Bourgogne, ou Côtes du Rhône…, allant chercher celle-ci à la cave

…. Cette dernière étant d’un vin tout ordinaire…, qui, avant d’arriver à la table du client, lui êtes présentée…, en passant par les cuisines, une belle étiquette lui étant collée dessus…, devient un Bordeaux, Bourgogne, ou Côtes du Rhône premier cru

…. Notre client étant tout fier de partager ce Bordeaux, Bourgogne, ou Côtes du Rhône avec ses amis

…. Dans cette période …, voici que me trouvant un jour, vers mi mai 1955, en gare de Vernon…, j’apprends par les collègues, qu’une place de Facteur allait être vacante en gare d’Elbeuf-Saint Aubin…, ceux-ci ayant entendu dire que j’étais pressenti pour celle-ci

…. Ignorant tout de celle-ci…, j’apprends que cette dernière se trouve sur la ligne de Rouen Oissel Serquigny Caen…, peu après Oissel

…. Qu’elle est sur la commune de Saint Aubin lès Elbeuf, Seine Inférieure, depuis janvier, Seine Maritime

…. Un des jours qui suivent …, profitant d’êtes en repos, je me rends à moto à celle-ci, m’ayant été dit de prendre la route de Rouen …, à Tourville la Rivière, de prendre, à gauche, celle de Saint Aubin …, soit une quarantaine de kilomètres et quelques

…. Où …, à la gare de cette dernière, m’étant présenté à celui que je trouve de service là, comme étant un collègue …, discutant avec celui-ci

…. J’apprends en effet …, que le Facteur titulaire de celle-ci va s’en aller

…. Vers le 25 de ce dit mai 1955 …, je reçois ma mutation comme étant muté à la gare de Saint Aubin lès Elbeuf le 1^erjuin

À suivre …………………………………………